Digitale Technologien sind allgegenwärtig und stellen eine Herausforderung für das Lehren und Lernen dar. Das Forschungszentrum CRE/ATE der Pädagogischen Hochschule Freiburg befasst sich mit diesem Thema aus einer interdisziplinären Perspektive und greift Aspekte wie die Vermittlung digitaler Kompetenzen, das Lehren und Lernen mit digitalen Technologien sowie die Digitalisierung für eine inklusive Bildung auf. Das CeDiLE hat sich mit Lionel Alvarez, dem Leiter von CRE/ATE, insbesondere über einige Projekte unterhalten, die einen Bezug zur Fremdsprachendidaktik oder vergleichbaren Fragestellungen haben.
Lionel Alvarez, tu es responsable du Centre de recherche sur l’enseignement/apprentissage et les technologies numériques à la HEP de Fribourg. Peux-tu nous présenter ce centre en quelques mots ?
Tout a débuté en 2018, avec l’inauguration du CRE/ATE en septembre. La volonté initiale est toujours actuelle : se saisir du thème « numérique » dans le champ de l’éducation et la formation, et fédérer un maximum de partenaires, directement ou indirectement. Les chantiers sont donc très larges, entre recherche, développement, formation, conseil, relation avec les autorités scolaires cantonales et intercantonales… et les sujets sont extrêmement nombreux : l’éternelle question de la plus-value du numérique, former à la culture numérique, éduquer à la citoyenneté numérique, penser des outils durables pour des usages effectifs, questionner les biais de genre, automatiser des tâches pour faciliter la vie du corps enseignant, etc.
Deux projets de recherche du CRE/ATE me paraissent particulièrement intéressants pour notre lectorat. Le premier projet est le projet PEAPL : Plateforme européenne d’apprentissage personnalisée des langues. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Les intentions sont ambitieuses, on s’y attèle dans une collaboration internationale. On est là sur une perspective « plus-value » du numérique, tout du moins postulée. L’idée est de construire et éprouver un logiciel Web permettant de faciliter la vie des enseignant·e·s grâce à l’adaptive learning ; et cela dans plusieurs langues et pour l’enseignement de plusieurs langues. L’idée est simple : en utilisant le logiciel, la machine devra être capable de générer un profil de l’apprenant·e. Sur la base de ce profil, l’enseignant·e pourra paramétrer des parcours d’apprentissage adaptatifs. À Fribourg, nous ne travaillons aujourd’hui que sur une toute petite partie du domaine « français langue d’enseignement », à savoir la lecture-compréhension. Ainsi, chaque compétence, sous-compétence et connaissance nécessaire à la lecture-compréhension a été modélisée. Le logiciel, sur la base des réalisations de l’élève, pourrait donc créer un profil en lien avec cette modélisation.
Le deuxième est le projet Transferabil-IT qui questionne le transfert des compétences d’usages numériques. En didactique du plurilinguisme, la question du transfert des stratégies d’apprentissage et des connaissances langagières acquises lors de l’apprentissage d’une première langue étrangère à l’apprentissage d’une deuxième langue étrangère est charnière, mais il est méthodologiquement difficile d’y répondre. Ainsi, je me demande ce qu’il en est dans votre domaine : que sait-on ou ne sait-on pas sur le transfert des compétences, quelles méthodes utilisez-vous pour étudier cela ?
Avec ce projet, on doit faire preuve d’une grande humilité, car le transfert des compétences numériques est un objet franchement peu étudié. On a simplement créé le setting expérimental suivant : des élèves du secondaire 1 et du secondaire 2 étaient invités à réaliser des tâches informatiques classiques du contexte scolaire, type bureautique, navigation web, etc., d’abord dans leur environnement habituel, par exemple MacOS, puis dans un environnement inconnu, par exemple Ubuntu. On a documenté les médiations nécessaires à ce transfert de compétences d’usage. Concrètement, il a fallu donner des aides très ponctuelles aux élèves, par exemple : « sur Ubuntu, la liste des apps est ici » ou « sur LibreOffice, le menu pour générer des tableaux est ici ». Les principes étaient très souvent généralisés, avec de mauvais termes pour les nommer — un word plutôt qu’un traitement de texte —. Il n’a fallu accompagner que l’appropriation du design de la nouvelle interface, ou autrement dit, le changement de contexte.
Finalement, quelles sont les « pratiques réfléchies du numérique en éducation » qui pourraient concerner les acteurs et actrices du domaine de la didactique des langues étrangères ? Pourrais-tu nous donner quelques pistes ?
J’ai souvent une manière synthétique de présenter les enjeux de la chose numérique en éducation. Premièrement, c’est un objet à enseigner en tant que tel, derrière les termes de culture numérique. Deuxièmement, c’est un objet à exploiter dans les didactiques, pour offrir des expériences d’apprentissage bien réfléchies. Pour la didactique des langues étrangères, pour laquelle je ne suis assurément pas documenté, j’imagine que les deux enjeux sont à envisager, mais particulièrement le second. Est-ce que des outils numériques permettraient d’offrir des situations plus actives, plus authentiques, plus collaboratives, plus ouvertes… aux apprenant·e·s de langues étrangères ?
Lionel Alvarez a également interrogé Audrey Bonvin pour le CeDiLE, un entretien disponible sous: BLOG – | CRE/ATE (hepfr.ch) et Quand la didactique des langues étrangères se saisit de la question numérique | CRE/ATE (hepfr.ch)
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