3 Fragen und Antworten zu SMILE– Swiss Museums In Language Education [Bericht, FR]

Augusta Raurica - das Römer-Haus

Im Jahr 2023 startete die Zeitschrift Babylonia das Projekt SMILE, um didaktisches Material zusammenzustellen, das den Fremdsprachenunterricht mit dem Besuch von Schweizer Museen verbindet. Die Herausgeberinnen Laura Loder Buechel und Karine Lichtenauer sowie Amelia Lambelet, Chefredakteurin von Babylonia, stellen das Projekt vor, erzählen von seiner Entstehung und nehmen uns mit auf eine Reise durch die Museen der Schweiz: Museen über die viel gesprochen wird… auch in Fremdsprachen!

SMILE, qu’est-ce que c’est ?

SMILE, comme Swiss Museums in Language Education, c’est un projet de publication de matériel didactique à l’attention des enseignant·es de langues étrangères qui souhaitent visiter des musées avec leurs classes.
Beaucoup d’enseignant·es emmènent leurs classes dans les musées, ils préparent du matériel intéressant et de bonne qualité qu’il est dommage de ne pas partager. Comme pour les Amuse-bouche didactiques, nous avons donc publié du matériel à utiliser « clé-en-main » ou comme source d’inspiration pour la visite d’autres musées, dans d’autres langues, avec des classes d’un autre degré.

Les élèves découvrent un thème et un espace d’exposition, tout en pratiquant et apprennent une langue étrangère.

SMILE comprend une introduction, avec quelques idées qui peuvent s’appliquer à la plupart des musées et des contextes d’enseignement, et douze visites d’un, voire deux musées, voire même de l’espace public.
Ce qui est particulier ici, c’est que le matériel est développé pour que les élèves découvrent un thème et un espace d’exposition, tout en pratiquant et apprennent une langue étrangère ; notamment l’anglais, le français, l’italien et même le grec ancien, ou l’allemand, comme langue seconde cette fois. Enfin, la séquence de Patrick Buechel sur la Augusta Raurica met en relation plusieurs langues, dont le latin, pour éveiller la conscience linguistique des jeunes élèves.
Plusieurs visites ont été conçues spécifiquement pour des élèves du secondaire II, en formation professionnelle avec la visite du centre historique de Genève par Laure Dieudonné, ou générale, avec le Muzoo de Debora Porfiri. Le matériel pour le Gewerbemuseum, de Laura Loder Buechel est destiné à la fois aux élèves du primaire et aux enseignant-es en formation pour ce degré. Pour le Pavillon Le Corbusier, de Karine Lichtenauer, des activités sont présentées pour les différents degrés, du primaire au secondaire II. Les autres s’adressent en particulier aux élèves du primaire au secondaire I.

Nous avons aussi constaté qu’à partir des musées, le champ s’est élargi aux sites archéologiques (Augusta Raurica) ou à la découverte de la ville, comme pour Margarida Pereira qui recourt à l’art exposé dans l’espace public et « Going to the market ».

Comment est né SMILE ?

Au départ, Babylonia a lancé un appel à contributions pour un numéro intitulé « Vivre les langues au musée ». Laura avait proposé ce sujet juste après l’épidémie du COVID pour sortir des établissements scolaires et retourner dans le monde. Cette idée a été accueillie avec enthousiasme par la rédaction de Babylonia. Ainsi, avec Karine, elle est allée visiter le Museum für Kommunikation à Berne : une belle sortie, au cours de laquelle le call s’est concrétisé.

Face au nombre d’excellentes propositions d’articles, nous avons au final publié deux numéros. C’était passionnant, mais nous voulions aussi pouvoir présenter le matériel dont il était question ou d’autres exemples pour les musées de Suisse. C’est ainsi que nous avons demandé par exemple à Carlamaria Lucci de publier le matériel dont elle parlait dans son article et qui vise à faire (re)vivre le grec ancien, en mettant en relation des écrits et des artefacts antiques du Antikenmuseum de Bâle. 

Mais avant cela, nous avons sollicité la Loterie romande pour soutenir les frais d’édition de SMILE. Grâce à ce soutien, nous avons pu publier 12 séquences autour de visites culturelles en Suisse.

De nombreux sujets et champs de connaissance peuvent être abordés en cours de langue étrangère, même quand les élèves sont encore débutant·es.

Pour SMILE, nous avons décidé de travailler avec nos réseaux et ne pas lancer d’appel à contributions comme nous le faisons pour les numéros thématiques et les amuse-bouche didactiques. Karine et Laura ont en outre encouragé leurs étudiant-es, enseignant-es en formation d’allemand à Genève et d’anglais à Zurich, à intégrer la visite de musée dans leur enseignement. Grace à cela, des projets fantastiques sont nés – même s’il n’a pas toujours été possible de les publier dans SMILE. A titre d’exemple, la visite du Musée d’histoire naturelle à Zürich a été élaborée par Aylin Bosshard et Melanie Sidler, pendant leur formation.

Qu’est-ce qui caractérise le projet ?

La variété des tâches et des thèmes est l’une des caractéristiques du projet. Les auteur·es abordent des disciplines très diverses. Pour les sciences humaines, citons par exemple Patrick Buechel, qui initie ses élèves à l’archéologie avec le Laténium et son parc et Laura Loder Buechel, qui invite les élèves à découvrir l’ethnologie au North American Native Museum. Pour les disciplines artistiques, les élèves de Debora Porfiri découvrent les ressorts de l’écriture créative et le monde du théâtre au Muzoo. La littérature n’est pas en reste avec Sherlock Holmes de Patrick Buechel et Laura Loder Buechel. Les techniques (Gewerbemuseum) ainsi que les sciences de la nature sont aussi représentées (Musée d’histoire naturelle). Avec Protest !, Laure Dieudonné quant à elle montre que l’histoire peut inciter à réfléchir à des questions de société.

Les auteur·es ont choisi les musées en fonction de leurs propres centres d’intérêt, et ceux-ci sont aussi variés que les musées. Cette diversité est sans doute un des points forts de SMILE, qui montre bien que de nombreux sujets et champs de connaissance peuvent être abordés en cours de langue étrangère, même quand les élèves sont encore débutant·es. 

Discovering Switzerland and its museums with Google Earth, by Laura Loder Buechel

Google Earth is an option to visit a museum or the area around a museum. You can use it before a museum visit to discover the region or neighbourhood, so learners feel confident or have some expectations of what they might see. You can use it afterwards to compare the experience you had at the museum with the images found online. You can also use it to replace a museum visit if you cannot get there yourself. There are so many ideas!
Here are a few to get you started.

  • Can you enter the museum and see what is in there? Try with the Hirshorn or Smithsonian museums and then with your own museum! What do you see? Who do you see?
  • Look at the aerial view of the museum: What type of building is it? What are the neighbouring buildings like?
  • Check out the street around the museum: Is there a place to grab a snack? What sort of people or cars to you see there?

Referenzen und Links

Babylonia – die schweizerische Zeitschrift für Sprachunterricht und Sprachenlernen

Babylonia 3/22 : Sprachen im Museum erleben I

Babylonia 2/23 : Sprachen im Museum erleben II

Babylonia SMILE : Swiss Museums in Language Education

Kennen Sie auch MILE ? Museums and Innovations in Language Education (MILE), aus der Universität Ca Foscari (Venedig) bietet Ressourcen, Lehr-/Lernmaterial, seine Forschungsergebnisse und Weiterbildungen (auch auf Englisch) an, die Museen und Sprachenlernen kombinieren. 


Autorinnen : Karine Lichtenauer, Amelia Lambelet, Laura Loder Buechel


Haben Sie die Interviews zu den letzten Nummern von Babylonia verpasst? Sie finden sie unter der Blog-Kategorie „Zeitschrift Babylonia“.


Babylonia 3/22: « Sprachen im Museum erleben »  und das Interview der Editorinnen finden Sie hier:

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